Je suis partie aujourd’hui
Les soins palliatifs à domicile ou le dernier train avant le bleu du ciel par Franca Maï
Franca Maï : Fleurs vénéneuses extrait Crescendo (vidéo)
"Sensitivity is the epidermic conscience of the living" (Raoul Vaneigem, trad. by myself)
"Le crime fondateur de nos civilisations, éminemment meurtrières, a été d’écorcher à vif la sensibilité de l’enfant, d’excorier son épiderme jusqu’à l’endurcir à la souffrance et à l’affubler d’une cuirasse qui fasse corps avec et contre lui. L’armure caractérielle est le plus archaïque héritage du vieux monde" (Raoul Vaneigem dans le texte)
« Certains regards me font l’effet d’un abîme, je résiste malaisément à la sensation de vertige en sondant, presque à mon corps défendant la détresse qu’exprime les yeux de l’enfant maltraité ou désemparé, de l’homme réduit à mendier sous le joug de l’infamie sociale, du chien abandonné errant en quête de nourriture et d’affection. Pour éphémère qu’en soit l’effet, il m’envelopperait dans un tourbillon d’angoisses, il m’entraînerait dans un gouffre de déréliction si je ne me ressaisissais pas par un recul de tout mon être, aspirant à une insensibilité qui écoeure plus qu’elle ne soulage »
(Raoul Vaneigem)
« Il faut que la rue devienne un enfer pour les prostituées et les mendiants »
(Philippe Douste-Blazy, ministre) (07/2004)
Tandis que certains des grands hommes exhortent encore, à regarder par devers nous, la bête tapie, qu’avec effroi, nous contemplons, les coryphées et les stipendiés, embarrassés de peu de scrupules font montre de bien moins de volontés introspectives et rognent chaque jour davantage sur l’humain.
A mettre face à face et dos à dos, l’humaine mesure de Raoul Vaneigem et les vomiques et émétiques froides harangues du ministre, il ne fait guère plus de doutes que la grandeur de l’un demeure dans l’ombre médiatique du pouvoir du technocrate, d’influer directement, sur la vie, par des mesures toujours plus inhumaines.
Quel poids ont encore, dans le quotidien, la réflexion pesée et les scrupules, la colère et la sensibilité face aux déclarations d’intention bientôt suivies des mesures les plus répressives censées les accomplir ?
Le sensible a bien quelques chances de gagner sur le long court et de conforter d’autres esprits sensibles autant que nos ennemis commettront d’erreurs.
S’il entend ainsi résister à son anéantissement, trop irréversible et déjà amorcé, que se fasse jour un nombre grandissant d’esprits lucides, animés d’intentions louables et sans plus tarder ; car et si toutefois ces jours adviennent, des hommes et des femmes souffrent et meurent de l’agonie du vieux monde. Ainsi à l’appel de Raoul Vaneigem depuis Oaxaca, la commune mexicaine ne saurait, seule, demeurer comme valeur d’exemple.
Régis Duffour. A la relecture de "Le chevalier, la dame, le diable et la mort" de Raoul Vaneigem.
Vaneigem over
Raoul Vaneigem est connu pour avoir publié, il y a vingt-huit ans, en 1967, un Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations. De ce livre, subversif et beau, Guy Debord et Gianfranco Sanguinetti écrivaient en 1970 : « il est entré dans un courant d’agitation dont on n’a pas fini d’entendre parler, et d’un même mouvement son auteur en est sorti. »
Depuis, Vaneigem s’est rendu célèbre pour avoir, le 15 mai 1968, quitté Paris, déjà en pleine agitation révolutionnaire pour rejoindre sur la côte méditerranéenne le lieu de ses vacances, sans doute bien gagnées et en tout cas programmées de longue date, après avoir tout de même apposé sa signature au bas d’une proclamation appelant à l’action immédiate.
Commentant cet épisode, Debord et Sanguinetti, ses anciens camarades de l’Internationale situationniste assuraient ne douter ni de son courage ni de son amour de la révolution, mais...
« A part son opposition, bien affirmée une fois pour toutes, à la marchandise, l’État, la hiérarchie, l’aliénation et la survie, Vaneigem est très visiblement quelqu’un qui ne s’est jamais opposé à rien dans la vie précise qui lui était faite, son entourage et ses fréquentations - y compris finalement sa fréquentation de l’I.S. »
Ces indications ne figurant pas dans la « biographie de Raoul Vaneigem » qui fait suite à son Avertissement aux écoliers et lycéens (éd. Mille et une nuits, août 1995), il n’était pas inutile de les remettre dans les mémoires, d’autant qu’elles expliquent à la fois le succès médiatique de ce petit livre et son incroyable contenu.
Présentée comme un curriculum vitæ, ladite « biographie » peut néanmoins éclairer la démarche de l’auteur. Ses activités révolutionnaires, rebaptisées « participation à l’Internationale situationniste », y sont mentionnées parmi d’autres jobs et diplômes (agrégation de lettres et poste d’enseignant dans une école normale d’une part, collaboration à l’Encyclopédie du monde actuel d’autre part) qui justifieraient largement que soit commandé à Vaneigem, par le ministère de l’Éducation, un « Rapport sur les chances de l’école d’échapper à la colère de ses victimes ». La seule faute tactique imputable à l’ancien révolutionnaire est d’avoir publié son Rapport avant d’avoir décroché les crédits.
Incapable, en 1968, de reconnaître sous ses yeux la révolution qu’il appelait si bien de ses vœux un an plus tôt dans le Traité de savoir-vivre, Vaneigem décrit aujourd’hui - dans un style beaucoup plus embarrassé - une « évolution des mœurs » entièrement fantasmatique.
Exemples :
« Elle agonise enfin, la société où l’on n’entrait vivant que pour apprendre à mourir. La vie reprend ses droits timidement comme si, pour la première fois dans l’histoire, elle s’inspirait d’un éternel printemps au lieu de se mortifier d’un hiver sans fin. » (p. 10)
« Hier encore instillé dès la petite enfance, le sentiment de la faute [...]. » (p. 21)
« Maintenant que s’esquisse entre les parents et leur progéniture une compréhension mutuelle faite d’affection et d’autonomie progressive, il serait regrettable que l’école cessât de s’inspirer de la communauté familiale. » (p. 63)
« Maintenant que les pères s’avisent que leur indépendance progresse avec l’indépendance de l’enfant, maintenant qu’ils éprouvent assez l’amour de soi et des autres pour aider l’adolescent à se défaire de leur image [...]. » (p. 65)
« S’inspirant de cette compréhension osmotique où l’on éduque en se laissant éduquer, les écoles maternelles atteignent au privilège d’accorder le don de l’affection et le don des premières connaissances [...]. » (p. 69)
On a bien lu : Raoul Vaneigem, ex-situationniste, recommande à l’école de s’inspirer de la famille ; pardon ! « de la communauté familiale » ! On sent dans ce dernier terme une influence idéologique de type SOS Racisme, sur un fond général qui ne déparerait pas les colonnes d’Enfants magazine ou du Monde de l’Éducation.
Outre leur caractère visiblement délirant, pour quiconque sait regarder autour de lui, dans un square ou sur une plage, ou a simplement des lectures plus variées que notre diplômé en philologie romane, ce qui frappe dans cette enfilade d’affirmations, c’est qu’elles ne s’appuient jamais sur rien. Pas une fois, l’auteur ne s’abaisse à citer ne fût-ce qu’un exemple à l’appui de ses dires (la seule référence renvoie à un article concernant la fraude fiscale !). Il se contente de positiver, suivant en cela les recommandations d’une chaîne d’hypermarchés.
On notera le passage concernant les écoles maternelles comme un sommet d’aveuglement ou de crapulerie. Il est vrai que le point de vue selon lequel ces lieux de décervelage new-look, où l’on préfère généralement la manipulation psychologique aux claques, seraient l’exemple à suivre pour tout le système éducatif, est communément répandu dans la racaille de gauche. Gageons qu’il n’y a pas à chercher plus loin les « sources d’information » du malheureux Vaneigem que dans la fréquentation intime de quelque spécimen de cette gent nuisible.
Il n’y a pas que dans l’attitude vis à vis des enfants qu’un changement positif serait perceptible, assure Vaneigem, probablement abonné au Nouvel Observateur :
« Ne voyons-nous pas, à la faveur d’une réaction éthique, quelques magistrats courageux briser l’impunité que garantissait l’arrogance financière ? Imposer les grosses fortunes (1% des Français possèdent 25% de la fortune nationale et 10% en détiennent 55%), taxer les émoluments perçus par les hommes d’affaire [...]. » (p. 73) La Bonne Nouvelle
Ce qui fait le succès médiatique de l’Avertissement (« Tout lycéen doit le lire » affirmait-on sur Canal-Plus), c’est la bonne nouvelle qu’il apporte concernant l’école :
« Elle détient la clé des songes dans une société sans rêve. » (p. 14)
Certes, cette révélation est une divine surprise pour les enseignants et les dits « parents d’élèves », qui n’auraient jamais osé la formuler ainsi, mais elle peut tout de même étonner certains jeunes lecteurs, même peu au fait du passé glorieux de l’auteur. Il lui faut donc évoquer publiquement une question gênante, et à ses yeux complètement anachronique : faudrait-il pas détruire l’école ? Je dis « évoquer » et non « poser ». Cette question ne se pose pas, il y a trop de vent dans la tête à Raoul.
« Faut-il la détruire ? Question doublement absurde. D’abord parce qu’elle est déjà détruite. [...] Professeurs et élèves ne s’affairent-ils pas à saborder de conserve le vieux paquebot pédagogique qui fait eau de toutes parts ? (p. 13) Ensuite, parce que le réflexe d’anéantissement s’inscrit dans la logique de mort d’une société marchande dont la nécessité lucrative épuise le vivant des êtres et des choses, le dégrade, le pollue, le tue. » (p. 14)
Premier mensonge : professeurs et élèves seraient déjà engagés d’un commun accord dans une entreprise de sabordage de l’ordre établi ! Où ça ? Comment ? Des noms ! On voit mieux ce que l’encyclopédiste du monde actuel entend par « détenir la clé des songes » ! Pourquoi s’arrêter là ? Ne s’avisera-t-on pas demain que patrons et ouvriers s’affairent déjà à saborder de conserve le vieux paquebot salarial ? Vaneigem l’a rêvé, Sony le fera.
Mais après le mensonge, vient l’admonestation, détruire, dit-il, c’est participer de la société. Voyez plutôt :
« Accentuer le délabrement ne profite pas seulement aux charognards de l’immobilier, aux idéologues de la peur et de la sécurité, aux partis de la haine, de l’exclusion, de l’ignorance, il donne des gages à cet immobilisme qui ne cesse de changer d’habits neufs et masque sa nullité sous des réformes aussi spectaculaires qu’éphémères. [...] » (p. 14)
Voilà « le poing du casseur » paralysé, mais que lui reste-t-il donc comme perspective, lui devant qui on n’ose même pas évoquer, fût-ce à mots couverts, la possibilité de déserter l’école.
Eh bien il lui sera loisible de picorer au long de l’Avertissement une foule de recommandations, théoriques et pratiques, qui toutes ont honorablement figuré dans les programmes du ministre Edgar Faure après 68, des syndicats d’enseignants et des partis de gauche.
Florilège :
« Que l’ouverture sur le monde soit aussi l’ouverture sur la diversité des âges ! » (p. 36) « La sophistication des techniques audiovisuelles ne permettrait-elle pas à un grand nombre d’étudiants de recevoir individuellement ce qu’il appartenait jadis au maître de répéter jusqu’à mémorisation [...] ? » (p. 60)
« Privilégier la qualité. » (p. 58) (C’est déjà, depuis vingt ans, le slogan des managers japonais. A quand la « subversion zéro défaut » ?)
« L’argent du service public ne doit plus être au service de l’argent. » (p. 70) (Au service de qui ou de quoi d’autre que lui-même pourrait bien être l’argent ? Faut-il comprendre que l’argent lui-aussi, et la valeur, pourquoi pas, méritent d’être sauvés, subvertis peut-être ?)
Pour faire bonne mesure, Vaneigem présente comme programme révolutionnaire ce qui se produit plus ou moins à l’occasion de chaque mouvement de la jeunesse scolarisée :
« Occupez donc les établissements scolaires au lieu de vous laisser approprier par leur délabrement programmé. Embellissez-les à votre guise, car la beauté incite à la création et à l’amour [...]. Transformez-les en ateliers créatifs, en centres de rencontres, en parcs de l’intelligence attrayante. Que les écoles soient les vergers d’un gai savoir [...]. C’est aux collectivités d’élèves et de professeurs que reviendra la tâche d’arracher l’école à la glaciation du profit [...]. » (p. 74)
Tout le problème est qu’évidemment une telle tentative autogestionnaire corporatiste n’a aucune espèce de chance de perdurer au-delà du mouvement social qui la porte. Mais notre auteur néglige cette basse question de calendrier. Et d’ailleurs, par quel mécanisme, quel prodige, écoliers, lycéens et enseignants vont-ils, renonçant - pour les premiers - aux gestes qui sont l’ordinaire de la révolte, transformer du jour au lendemain les casernes en vergers ? Comment en tiendront-ils à l’écart les troupes de la gendarmerie mobile ? Autant de menus détails dont on serait bien mal venu de reprocher à l’Avertisseur de ne souffler mot. Comment ! Les écoliers sont prévenus, et ce ne serait pas suffisant ? Retenons bien cette phrase :
« Tout se joue aujourd’hui sur un changement de mentalité, de vision, de perspective. » (p. 34)
Autant dire que la perspective révolutionnaire et historique, elle, est caduque et que Vaneigem se présente comme l’oculiste (l’occultiste ?) de la nouvelle vision du monde, celle où les écoliers regardent leurs geôliers avec amour et préservent leur outil de travail et d’abrutissement dans l’attente de la Grande Rentrée. Ces manifestations new age du réformisme utopique (qui ne change rien, mais sape les bases de l’utopie) seraient d’une importance négligeable, n’était l’écho médiatique complaisant qu’elles rencontrent. Elles rejoignent objectivement d’autres appels au calme, comme celui lancés par SOS Racisme aux jeunes des banlieues d’avoir à respecter le plan « Vigipirate ».
Il importe, et il suffit pour l’instant, que les jeunes lecteurs soient avertis qu’il n’existe entre la critique radicale du monde et l’opuscule de Vaneigem, d’autre rapport que le passé de l’auteur.
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