Je suis partie aujourd’hui
Les soins palliatifs à domicile ou le dernier train avant le bleu du ciel par Franca Maï
Franca Maï : Fleurs vénéneuses extrait Crescendo (vidéo)
J’apporte mon soutien amical à celles et ceux qui se rendront à Versailles le 4 février prochain pour faire entendre la voix du peuple : celle des 55% de Français qui ont rejeté le catéchisme néolibéral qu’on leur soumettait en mai 2005. Ils seront là, aussi, au nom de nombreux « ouistes » qui n’acceptent pas que la démocratie soit confisquée par notre nouveau César.
La seule question que tout parlementaire honnête devrait trancher le 4 février est : qui peut défaire ce que la volonté populaire a fait en 2005 ? Je note que les partisans de la ratification parlementaire évitent tous de poser cette question ;
Sarkozy a bien entendu menti. Ce nouveau traité n’est ni « simplifié », ni délesté de ses dogmes néolibéraux. Il est compliqué à souhait et c’est une copie quasi-conforme au texte précédent. Sarkozy ne peut donc prétendre qu’une adoption parlementaire est possible car ce traité serait "différent", "simplifié".
Et quand bien même ce serait le cas, cela ne pourrait justifier la décision prise par Hollande et ses alliés de se rendre à Versailles pour s’abstenir de voter. Le PS est officiellement pour la tenue d’un référendum. L’unique moyen pour y parvenir est de voter contre la révision constitutionnelle. La mise en échec du stratagème sarkozyste est mathématiquement à portée de main :
En revendiquant d’une part un référendum, et en s’efforçant de l’autre de saboter les efforts de la gauche pour y parvenir, ces socialistes commettent un acte grave. Grave au regard des multiples promesses faites au peuple français par le PS depuis trois ans.
Le 29 mai 2005, Hollande, mine contrite, avait déclaré que puisque le « peuple s’était détourné du PS, il fallait en tenir compte ». Tu parles, Charles ! Grave, car cette décision discrédite non seulement ses protagonistes, mais aussi les socialistes honnêtes qui sont en désaccord avec elle. Grave, enfin, car cela revient à cautionner la politique sarkozyste. Pour paraphraser Pierre Moscovici, parlant de la visite de Tony Blair au Conseil national de l’UMP, cela revient à donner une caution « de gauche » à la droite la plus dure que la France ait connu depuis la Libération.
La décision de la direction du PS aura des conséquences multiples, profondes et durables. Elle facilitera, par exemple, le ralliement à la droite d’un deuxième groupe de cyniques et d’opportunistes.
Le combat pour le respect de la souveraineté populaire et l’émergence d’une gauche de gauche doit continuer entretemps. A Versailles et ailleurs.
Visionnez vidéo : Tous à Versailles
A propos d’Arnault/LVMH (hors salaire, hors stock-options...) : « Son dividende pour la seule année 2006 correspond à 27000 ans de travail d’un smicard » (Marianne N°554).
Calculé en vies humaines... Si l’on divise ces 27000 ans par le nombre d’années de labeur actuellement exigées d’un salarié lambda, à savoir 40 ans, cela nous donne : 675 SMICARDS.
La vie entière de 675 Smicards a dû s’effacer, et ce juste pour que la p’tite famille des Arnault puisse tenir la tête hors de l’eau durant une seule année.
Or, si un salarié peut ( ???) espérer « gagner sa vie » durant quarante ans, les Arnault et ses semblables commencent à encaisser les bénéfices de leur « mérite » de leur naissance à leur mort.
Evaluons alors -en nous limitant au chef de famille- ce que les quatre-vingt années ( ?) de sa seule existence auront modifié dans le paysage socio-économique du pays : un Arnault (ou ses clones) tue économiquement chaque année 675 smicards, ce qui au bout de 80 ans de « bons et loyaux sévices », nous amène au nombre de 54000 smicards.
Etant donné que chaque foyer de Smicard ne se limite pas à sa propre personne, mais qu’il subvient aux besoins des siens, estimons t-r-è-s modestement leur nombre à trois !
Environ 162.000 personnes sont sacrifiées à des appétits qui n’ont même plus de mots à la hauteur.
Libertad
C’est bien plus atroce que la mathématique qui déjà est horrible. Le sacrifice de milliers de personnes produit un effet de chaîne. On y trouve les violences, sexuelles et physiques, morales et psychologiques, on y trouve les internements, la prison, la morgue, les expulsions, on y trouve par conséquent la surenchère de la surveillance et ce sont encore bien d’autres vies brisées. C’est inquantifiable parce que cette horreur n’a précisement de limites que la destruction de toutes vies sur terre