Je suis partie aujourd’hui
Les soins palliatifs à domicile ou le dernier train avant le bleu du ciel par Franca Maï
Franca Maï : Fleurs vénéneuses extrait Crescendo (vidéo)
Illustration Galerie Rozor
Le George Bush dont il est question dans ce texte écrit le 4 septembre 1992, à l’intention de la revue “les provinciales”, est ainsi le père de l’actuel !
"Nourriture et gestion écologiques" - sur la porte des auberges autour du lac de Constance, la formule vend aux chalands,- porteurs d’objectifs et de piles à mercure, piétons à pots catalytiques, cyclistes atterrants qui consomment leur vélo pour reposer la route de la deuxième voiture du ménage, commis voyageurs des marchés internationaux - la formule vend au tout-venant la dernière pirouette du modèle occidental de développement, sa dernière ex-croissance : le "tourisme vert", incongruité réjouissante, comme on dirait d’un pet qu’il désaltère.
"Nourriture et gestion écologique" : l’environnement fait recette.
Il est encore temps d’en sourire.
Le tourisme est vert, vive le tourisme ! Pour que les vaillants soldats du business conquérant continuent d’affermir leur vaillance de soudards en toute bonne foi, leurs généraux inventent l’écobusiness, une ligne de crédit sur l’environnement. Notre économie d’usure, qui a tout hypothéqué à la croissance, depuis le travail des hommes - puisqu’elle a préféré asseoir sur lui l’indemnité qu’elle verse à ses chômeurs plutôt que de taxer le travail des machines, beaucoup plus économe en termes d’emploi, mais qui aurait eu pour conséquence de ralentir la sacro-sainte croissance - jusqu’à l’avenir de ses enfants (au Japon, l’acquisition d’un logement nécessite des emprunts remboursables sur plusieurs générations), et finalement jusqu’au présent de toute société humaine (l’exploitation forcenée du tiers-monde, comme le déchaînement de l’humanitarisme qui lui est concomitant, ont abouti à ce qu’aucune nation ou tribu, ni aucun peuple du Sud ou d’ailleurs n’aie d’issue hors l’adoption de notre "modèle de développement"), notre économie d’usure qui a tout hypothéqué à la croissance pourra-t-elle s’en tirer avec la terre comme elle l’a fait avec les hommes, par quelques aménagements sans conséquence ? - Car rien, ni l’évidence de l’irrépressible tendance à l’augmentation du chômage, ni le saccage ouvert du tiers-monde, ni l’inutile et dérisoire laideur des shows de bienfaisance et autres coups de mains de nantis malheureux aux carnages en souffrance, rien n’a jusqu’alors suffi à arrêter le rouleau compresseur de notre économie.
Mieux : ce désordre au goût d’argent promis, qui inonde la misère, la creuse et l’avilit, en suffisant à pacifier à peu près les rapports que chacun, comme un cancre rêveur, entretient avec une Cité sur laquelle il est tacitement admis que nul n’a plus prise, ce désordre qui se pare des vertus du progrès et du bon sens, s’interdit toute mise en question du dogme de la croissance.
Lorsqu’il déclare, au "Sommet Planète Terre" de Rio en juin dernier, que "l’impérialisme est responsable de la prostitution de l’environnement", Fidel Castro fait sourire à peu près tout le monde, y compris George Bush, qui se paie même le luxe d’applaudir celui qu’il préfère prendre pour un vieux chanteur entamant son couplet, mais qu’il continue par ailleurs d’affamer, reprenant à son compte la politique tutélaire des Etats-Unis à l’égard d’un Cuba qui ne fait apparemment pas que divertir les zélateurs intéressés de la croissance. Mais Castro a raison, même s’il est sans doute plus facile de sourire à ses supposées ritournelles en surfant sur l’immense vague des sous-entendus triomphants et complices (ce pauvre Fidel, indécrottable, même plus la peine de répondre, nous avons démasqué le communisme, tatata, tout partout, et son environnement avec, Saint Tchernobyl merci pour nous), que d’avouer au monde qu’on le trompe au moins aussi gravement que son ennemi juré.
Car George Bush et tous les potentats des nations à économie d’usure le savent bien :
Et ce à quoi l’on assiste aujourd’hui, cet environnementalisme badin et marchand que les lobbies industriels, financiers, ou politiques, tentent de faire passer pour le nouveau réflexe écologique, est la dernière fausse monnaie d’un modèle économique condamné, d’autant plus irrémédiablement qu’il est menacé dans sa logique par les conséquences même de cette logique : épuisement des ressources exploitables, pollutions irrémédiables.
Pour sauver les apparences, et surtout pour préserver le plus longtemps le faisceau d’intérêts gigantesques que représentent les économies nationales et l’équilibre des forces politiques internationales, ces lobbies amusent la galerie en lui proposant la dernière tisane à la mode, "le développement durable". La prochaine mayonnaise écoeurante, celle qu’on sent prendre inexorablement sera vraisemblablement "la dictature par l’écologie", bien sûr revisitée par les crottes de bons sentiments qui tentent déjà de dissimuler l’avidité insane de notre civilisation sans guide. [1]
[1] Texte originellement écrit pour la revue les provinciales.
Alors là Serge bon ben je comprends pas tout !
Bon d’abord est-il nécessaire de faire des phrases aussi esthétiques et se suffisant à elles-mêmes pour faire passer une idée ?
Je sais pas.
D’autant que à la fin je ne sais plus ce que c’est que l’idée.
Que le capitalisme et la croissance soient des crimes contre la vie, ça, en tant qu’animiste instinctif et anti nataliste radical, ben pour moi c’est l’évidence : la croissance première, c’est la croissance démographique due à l’esprit capitaliste patriarcale guerrier, toujours en manque de chair à canon ou à esclave.
Pour moi dans ce monde de brutes viriles aux cranes rasés, faire un enfant, c’est reproduire de la souffrance autant que participer au délire du capital familialiste cannibale.
Tout parent est un capitaliste en puissance. Au delà d’un enfant, compte tenu que la nécessité de décroissance pour retourner à l’équilibre avec l’environnement est de 0.93 enfant par couple, ou par femme plus exactement, faire deux enfants, c’est faire du capital, de la production, de la croissance de chair, donc entretenir une culture de l’accumulation.
"t’as vu mon cheptel" : tel est le maître mot de l’orgueil de tout parent.
Et donc c’est criminel. D’autant que, plus on a d’enfants moins ont peu donner d’attention pédagogique et affective nécessaire à l’équilibre affectif et cognitif de chaque enfant.
Bref, en faisant des familles nombreuses (plus de deux enfants, déjà un c’est grave ...), on fabrique de l’esprit de concurrence dès le bas âge. car chacun y apprend à accaparer l’attention de l’adulte dont il a besoin de l’affection pour se forcir.
Pour l’instruction, il est évident que l’éducation au grand nombre ne peut pas donner d’aussi bons résultats qu’une pédagogie différenciée à l’égard de la cognition de chacun !
Mais là n’est pas votre propos ! ben c’est le mien.
Merci tchernobyl dites vous...
ben oui forcément. ben je ne pense pas une seule seconde que ce qui s’est passé en union soviétique soit de la Faute au communisme, mais plutôt à l’imbécilité commune au plus grand nombre des représentants de l’espèce humaine, ce primate prétentieux et dominateur donc destructeur par essence.
Na
et puis merde
y’a bien pire que la pollution par la radioactivité de tchernobyl que l’on devrait citer parmi les grandes catastrophes écologiques de la planification à grande échelle de ce mauvais communisme qui s’appelle stalinisme. Il y a les détournements de fleuve à fin d’irrigation par exemple dont on ne parle jamais mais qui sont responsables de l’assèchement de la mer d’aral et l’assèchement généralisé des nappes phréatiques tout autour... bref de la désertification...
sauf que cet exemple là on le retrouve un peu partout à des échelles correspondant, non aux régime, et à leurs délires, mais aux tailles des régions géographiques concernées.
Il y a la pollution systématisées des nappes phréatiques par les concentrations de rejets ménagers dans les régions à forte densité d’animaux bipèdes nuisibles, donc tout particulièrement les zones urbaines bien sûres dont les installations, même bien entretenues ne sont plus en mesure de répondre aux besoins de traitement des eaux usées des densités de populations qui sont trop fortes de toute façon...
Il y a aussi la pollution due aux développement des engrais azoté ayant détruit les micros éco système des sols pour répondre aux besoin nutritif des populations dont on n’a pas contrôlé avec assez de puissance la démographie, bien au contraire, on l’a encourager, à la fois pour "reconstruire" et pour consommer : pour être à la fois esclave et consommateur après que les ancêtres aient finis de se massacrer en tant que chair à canon.
De la poule ou de l’oeuf : est-ce les minorités nanties qui génèrent la prolixité des esclaves consommateurs, ou les rêves égoïstes de la rivalité mimétique des esclaves adorateurs du veaux d’or d’où émergent quelques heureux gagnants du concours d’à qui aura le plus que l’autre ?
La première pollution, la première croissance, c’est le familialisme, la démographie, la démagogie et en me poussant un peu, la démocratie qui met au mouvoir des innommables qui font rêver tous ceux qui sont fiers de réaffirmer leur appartenance à un groupe ethnique en se mariant en costard cravate !
bon je me calme parce que vous êtes plus nombreux que moi. mais j’en pense pas moins. Paul
euh j’dois être très con...
Mais j’ai pas compris là parce qu’j’fais pas de psychonatrucmuche là...
Mais bon c’est vous qui voyez hein bien sûr, moi j’vais juste chez un psy pour renouveller mon ordonnace d’antidepresseur c’est tout...
Mais bon c’est vous le mec normal, moi ch’uis juste un psychopathe projectionniste, c’est sûr...